Au moins 100.000 de nos concitoyens souffrant de psychoses lourdes sont laissés à l’abandon par le système de soins, au mieux dans leur famille tant qu’elle subsiste, puis dans la rue et de là souvent en prison.
Le décret du 27 juillet 2017 met en place les plans territoriaux de santé mentale supposés faire l’état des lieux et créer l’offre de soins en rapport avec les besoins du territoire.
Mais ce processus va mettre combien de temps à produire du résultat ?
Dans l’intervalle, la psychiatrie publique continue à fermer des lits sous la pression budgétaire, et tourne à l’urgentisme, alors que les cliniques de prise en charge au long cours indispensables à l’accueil des psychotiques lourds ferment les unes derrière les autres sans que soient mise en place des alternatives valables, toujours faute de moyens. Et que le Garde des Sceaux veut créer 15.000 places de prisons alors que de l’ordre de 35.000 détenus sont des psychotiques, coupables d’être malade.
Tout ceci dans un contexte où la prévalence des maladies mentales de toutes formes ne cesse de croître !
Pour en savoir plus :
Mme Claude Hovhanessian Gandillon
Porte-parole du Collectif
Membre du CA du Conseil national handicap
Ancienne directrice du Label du Journal ELLE et des titres associés
Collectif co-animé par :
- Mme Monique Pelletier, ancien ministre, mebre honoraire du Conseil constitutionnel
- Dr Roger Salbreux, pédopsychiatre, superviseur scientifique du Collectif
Mme Claude Hovhanessian Gandillon Porte-parole du Collectif